All or nothing, Man City: FIFA en mode carrière
Les caméras se posent dans les vestiaires, sur le bord du terrain et dans les réunions business du club champion d'Angleterre.
La campagne 2017-18 des Cityzens qui visait 4 titres en même temps vécue de l'intérieur avec son lot de blessures, l'euphorie de l'exploit et le goût amère de la défaite nous est décrit dans le même registre que le reportage de Gregoire Margotton sur France 98, c'est à dire le sportif et rien que le sportif, la compétition, les moments de bravoure et les humains.
Le rendu permet à un non-initié de s'intéresser au football mais clairement c'est la parade nuptiale d'une équipe longtemps traitée de club de mercenaires racheté par les qataris.
Si dès le début du premier épisode les enjeux semblent claires et honnêtes:
le jeu léché de Pep Guardiola triomphera-t-il de la boucherie de la perfide Albion?, c'est en eclipsant le passé comme souvent dans notre ère amnésique et trop occupée à consommer.
La série ne remonte pas trop loin dans le passé et ignore sciemment qu'à l'origine le club était composé de paroissiens (ce qui avait comme vertu de diminuer la violence liée à l'alcool, lu dans le fabuleux ouvrage
Comment marquer un but? Les lois secrètes du football par Ken Bay) comme pour conjurer la confession des qataris ie pour mieux passer auprès des actionnaires.
Est mis aux oubliettes le passé trouble qui liait le club à l'ancien premier ministre Thailandais et le
deal étrange avec la compagnie Ethiad.
La série reste donc dans l'ici et maintenant d'une grosse opération séduction: prenante mais foncièrement expurgée de folklore.