Fun fact : je vis avec ma femme dans une colocation à Londres.
Et comme je le dis dans l'émission, j'adorerais essayer le coliving.
Le plus gros danger du coliving pour moi, c'est le même qu'avec Uber, Deliveroo ou TaskRabbit : sous couvert d'économie du partage, on crée une société des commodités, qui creuse toujours plus les inégalités et fait des classes moyennes des gens aux valeurs bourgeoises.
J'aimerais parler de tout ça dans une chronique un de ces 4 (je l'ai déjà abordé dans les débats), mais pensez-y : vous avez aujourd'hui des domestiques à la demande, des chauffeurs, des livreurs, des cuisiniers, des hommes/femmes de ménage, des gens qui font les courses à votre place, etc.
Pour moi on se rapproche de plus en plus d'un esclavagisme de société : d'un côté ceux qui gouvernent par l'algorithme, de l'autre ceux qui suent sur les vélos.
Le Coloving, c'est le ménage deux fois par jour, le lit qui est fait chaque matin, du café toujours prêt, du PQ dans les toilettes et des CM dont le but est d'animer... votre vie sociale. Toutes ces petites mains de l'ombre qui rendent ta vie "frictionless"...
Je trouve ça ouf quand on prend un tout petit peu de recul.