En plus des remarques (que je partage totalement, je suis fan de Janco) ci-dessus sur la viabilité énergétique, j'ai 2/3 remarques sur d'autres aspects.
1) Coté social
Je suis d'accord avec @Gratas sur la notion de voir du monde.
Un exemple : pourquoi les retraités vont-ils faire leurs courses le samedi matin? Pour voir du monde, tomber sur des gens sans chercher à les rencontrer.
Je rejoins @Daz sur ce point, je crois qu'il ne faut pas sous-estimer l'aspect social de l'être humain qui a besoin de se retrouver avec ses semblables même par hasard.
2) Aspect psychologique
Dans le débat, Fibre parle un moment du problème des enfants de militaire qui ont dû changer de maison plusieurs fois et de l'impact négatif que ça a eu sur leur ressenti.
Le problème, ce n'est pas le changement de maison en lui-même. C'est le changement d'environnement : amis/écoles/entourage/loisirs.
Je ne vois pas du tout comment la ville imaginé solutionne le problème de construction psychologique des enfants.
3) L'aspect méchant propriétaire/plazaiste vs économie de l'usage.
J'ai l'impression dans la chronique qu'il y a amalgame entre propriétaire occupant et propriétaire de logement à louer.
Pour moi, les plazaistes ne seraient que les propriétaires occupants.
Pour les banques ou les multi-propriétaires de bien à louer, l'économie de l'usage serait une bonne chose.
Le propriétaire de logement à louer est un investisseur qui cherche à sécuriser son investissement tout en optimisant son rendement. Si demain tout le monde vie dans un airbnb, ça n'enlève pas les propriétaires et les banques de l'équation.
Il faudra toujours de l'argent à la base pour investir dans la fabrication de ces modules à louer ou mieux dans des entreprises propriétaires des modules.
Les gens avec de l'argent continueront de mettre leur capital dans ce système et récupérerons toujours les dividendes via les abonnements que paieront les locataires.
Je pense même que le futur décrit par @FibreTigre est le rêve de l'investisseur. La rente que son capital investi dans l'entreprise régissant les modules est assurée par le coté prisonnier du client
Est-ce que les banques prêteront à des particuliers qui souhaiteront investir dans ces sociétés avec un emprunt pour ensuite rembourser leur emprunt via la rente perçue? Oui sans aucun doute si le risque de défaillance est faible.
Donc on n'annule pas le problème.
Pour le vrai plazaiste (le propriétaire occupant), c'est un autre problème.
Mais quand on voit les réactions que créent déjà les rumeurs de taxation de la résidence principal (l'histoire de la fiscalisation du loyer fictif que le propriétaire occupant se verserait à lui-même), je me dis que la résistance des sera forte.
4) Le coté santé publique
Un des fléaux de notre société moderne est la sédentarité. Les gens marchent de moins en moins, se bougent de moins en moins, ont des boulots de plus en plus statique.
Résultat, comme évoqué dans le débat : une société à la Wall-E avec tous les problèmes que cela peut poser : obésité, risque cardio-vasculaire, etc.
Vouloir d'un futur où il faut bouger encore moins et où ce sont les choses ou les appartements qui viennent à vous, c'est aller droit vers une société plein de problèmes médicaux.
Pour moi, la ville décrite par @FibreTigre est un cauchemar. Le seul aspect qui ne me dérangerait pas totalement, c'est un monde de locataire uniquement.
Je ne voudrais y vivre pour rien au monde, et je n'imagine pas élever mes enfants (qui ont besoin de stabilité pour se construire) dans un environnement fluide et en mouvement permanent.
Mais c'est surement parce que je dois déjà être un vieux con plazaiste attaché à ses habitudes.